Réveillon 2006 au Maroc

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Les "préliminaires"
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En juin 2005, à la "Sainte Dyane" de Reims, le "Pape" (alias Philippe PÉTRÉ) me tend une invitation pour une balade au Maroc, fin d'année…
Tentant… mais, une fois de plus, "pas pour moi" me dis-je.
En rentrant chez moi, j'en parle à ma copine, mais elle est loin d'être enthousiaste…

Les semaines passent et, travaillant avec mon vieux camarade Tony LOMBARDO sur une 2CV de raid pour un évènement "médiatique", le sujet revient sur la table.

Pourquoi pas nous??? Cela fait plus de 20 ans que nous en rêvons et que nous donnons de sérieux coups de main à des camarades raideurs.

La décision est prise en octobre: CETTE FOIS, ON Y VA !!!

Trop sûrs de nous (et de notre savoir-faire), nous sommes bien trop optimistes quant au temps nécessaire à préparer un véhicule sérieusement… Les jours passent et l'auto "n'avance guère"…
Quinze jours avant le départ, nous disposons, certes, de nombreux éléments "préparés", mais rien n'est assemblé (et, encore moins, testé).
Cinq jours avant le départ, on a un "châssis roulant" (et encore…) et un squelette de caisse.

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Le "squelette" de caisses, tel qu'il arrive dans mon garage, le mercredi 21 décembre à midi…

Une semaine plus tard, nous devons être au Maroc, quelque part en Nador et Midelt.
Il reste "un bout de chemin à parcourir"…

C'est le début du "forcing" : on va bosser 18 à 20 heures par jour (et par nuit) pour concrétiser le projet.
Heureusement, nous avons aussi de bons copains (Jean-Mi, Johnny, Christophe, Pat) pour nous donner un coup de main et nous relever le moral
:o-)
On passe le réveillon de Noël et le "Jour Saint" dans le garage. Ça avance bien, mais cela reste de la folie pure… Nous devons être à Alméria, soit à 2.200Km de chez nous, le surlendemain au soir!!!

L'état d'avancement des travaux, le jour de Noël, à midi…

 

A la même heure, Tony prépare l'échappement.
Vous pouvez remarquer qu'il a l'air "un peu" fatigué.

 

Vers 20 heures, le tableau de bord et le cicuit électrique sont prêts à être posés.
Mais rien n'a été testé…

 

La carrosserie commence à prendre forme, mais il reste quelques "détails" à finaliser.
Et, maximum, une vingtaine d'heures pour terminer l'auto !!!

Normalement, nous divions rejoindre Johnny 10 heures plus tard… Autant dire que le rendez-vous fut annulé. Nous partirons seuls, "dès qu'on le pourra".
Mon ami Pat, armé d'un pinceau et d'un pot de peinture "noir à tableau" a passé l'après-midi à peindre tout ce qui pouvait l'être.
Pour faire "vite et propre", je ne connais rien de mieux :o-)

Lundi 26 décembre: vers 17heures, nous poussons les bagages dans l'auto (qui n'a pas roulé un seul mètre) et prenons la route vers le sud de l'Espagne. Nous avons 26 heures devant nous pour faire plus de 2.000Km avec une Deuche "proto" dont on ne sait rien… si ce n'est que les freins merdent.

Sur la route, de la neige, de la neige, de la neige, du brouillard, du verglas.
Aux abords de Nancy, tout le secteur est bloqué par le blizzard, dans un rayon de 30 kilomètres.
"Faut que ça passe": à la stupeur de Tony, j'attaque l'autoroute par les talus. "C'est une auto de raid, ou bien?".
On perd près de trois heures pour faire 60 bornes… C'est pas l'idéal pour respecter une moyenne déjà "trop juste", mais le bateau ne nous attendra pas!

Le temps de merde continue…
A hauteur de Beaune, la vraie tempête de neige: nous avons une visibilité de l'ordre d’un mètre (et encore). Je me "visse" à 70-80cm du rail de gauche, à 80Km/h… "InshAllah"… et ça passe :o)
Jusqu'à Montélimar, nous "surfons" sur la glace.
Aux environs d'Orange le jour commence à se lever, le ciel est bleu, Tony prend le relais et je fais un genre de "sieste".

Mardi 27 décembre, 9 Heures du mat': nous sommes à la frontière Espagnole et il nous reste 10 heures pour faire 1.000 bornes…
"C'est jouable!" Je reprends le volant (et espoir).

Vers 19H45', nous rejoignons toute la bande sur le port d'Alméria, non sans m'être fait de grosses frayeurs à cause de ces freins type "roulette russe".
Nous avons parcouru environ 2.300 Km dans des conditions dantesques, sans nous arrêter.
J'ai du mal à croire que nous y sommes arrivés, mais ON Y EST !!!

 

La Deuche est sur le ferry !!!
24 heures au paravant, nous étions bloqués dans la neige de Nancy…

Le très beau et léger proto de Johnny "Astock".
Remarquez son empattement raccourci :o-)

 

 

 

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